Le gluten dans la ligne de mire

Aujourd’hui, on entend sans arrêt parler du gluten. Ou plutôt du « sans gluten », qui envahit petit à petit les rayons de nos supermarchés, les étals de nos boulangeries, les menus de nos restaurants, ou encore les pâtisseries proposées par nos coffee shops (où je suis très régulièrement) !

Bref, je ne sais pas pour toi, mais moi perso, j’ai bien compris que certaines personnes étaient intolérantes à cette « substance », mais en toute franchise, jusqu’il y a peu, j’étais incapable d’en dire plus. Alors j’ai creusé pour toi & pour moi 😉

Mais au fait, c’est quoi au juste le gluten ?

Le gluten est en fait une substance visqueuse, composée d’un mélange de protéines, qui renferme des granules d’amidon dans les tissus des réserves nutritives des céréales.

En clair, les céréales – le blé, l’avoine, l’orge, etc. – ne sont pas uniquement constituées d’amidon mais également de protéines végétales : ce fameux gluten ! Il est précieux pour la jeune pousse : il aide au stockage des oligo-éléments ou des acides aminés indispensables à son développement.

Par ailleurs, le gluten est à l’origine de l’élasticité de la pâte malaxée ainsi que de la masticabilité des produits à base de céréales cuits au four. Il agit tel un liant, utile donc à la fabrication du pain.

La véritable intolérance au gluten : la maladie de cœliaque

Une chose est sûre : nous n’avons pas les enzymes nécessaires pour transformer les protéines prolamines et gluténines qui forment le gluten. Ainsi elles atterrissent alors telles quelles dans notre intestin.

Résultat ?

Pour les personnes dites intolérantes au gluten (celles qui souffrent de la maladie de cœliaque – soit officiellement à ce jour 1% de la population française), l’absorption de ces protéines provoque alors une diminution des structures de l’intestin grêle, entraînant une destruction de la paroi. Par conséquent, certains nutriments (calcium, vitamines, fer…) sont mal absorbés, ce qui provoque de graves carences.

L’adulte intolérant manifeste en général une fatigue chronique, avec des difficultés respiratoires,  des troubles gastro-intestinaux (douleurs abdominales, digestion difficile, diarrhée, selles molles, reflux gastro-œsophagien, vomissement), des problèmes articulaires, des troubles neurologiques, dermatologiques, ou encore stomatologiques, etc. Le seul traitement aujourd’hui connu est un régime strict sans gluten à vie.

Et pour les autres ?

Selon l’AFDIAG (Association Française Des Intolérants au Gluten), seulement 10 à 20% des cas seraient aujourd’hui diagnostiqués (due à une méconnaissance de la maladie et de la difficulté à établir un diagnostic), alors qu’une personne sur 100 est à priori susceptible de développer cette intolérance.

Par ailleurs, selon certaines associations, il existerait également une sensibilité reconnue au gluten, différente de la maladie cœliaque, qui toucherait un certain nombre de la population, et dont les principaux symptômes et signes seraient des troubles gastro-intestinaux ainsi que de la fatigue, des maux de tête, de l’anxiété, de la dépression ou encore douleurs articulaires et musculaires.

Bien que certains de ces individus se disent mieux portants en retirant le gluten de leur alimentation, il n’y a aujourd’hui aucun lien de cause à effet réellement prouvé. Des scientifiques reconnaissent bien une irritation de l’intestin dans de nombreux cas, mais ne mettent pas en cause avec certitude le gluten…

Une industrie du sans gluten florissante

Quoi qu’il en soit, entre les besoins des personnes réellement intolérantes, les adeptes et les personnes souhaitant faire « du bien » à leur corps, le marché du sans gluten explose littéralement. Pâtisseries, restaurants, livres ou blogs, le sans gluten fait recette ! Il s’agit d’une industrie estimée à environ 60 millions d’euros en France, et en expansion de 30 % par an.

En effet, autrefois réservé aux patients souffrant de maladie cœliaque, le régime sans gluten est aujourd’hui convoité par les consommateurs en quête d’une alimentation beaucoup plus saine, & souhaitant se détourner de la malbouffe (d’ailleurs très riche en gluten – hamburgers, pizzas, céréales, etc.). Mais même si ce régime alimentaire s’inscrit naturellement plus dans une alimentation équilibrée et de meilleure qualité que la malbouffe, est-ce vraiment l’absence de gluten le problème ?

A mon humble avis, je pense que c’est surtout notre envie de « mieux » manger dans son ensemble, et la prise de conscience que les plats transformés ne sont pas forcément bons pour notre santé, qui nous pousse à adopter ce type de régime…

A creuser 😉

 

 

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